On dit qu’un petit dessin vaut bien un long discours. Et si dessiner permettait de mieux articuler, comprendre et structurer un discours collectif ? C’est la promesse de la facilitation graphique. Comme son nom l’indique, cette technique de plus en plus plébiscitée par les entreprises en quête d’agilité rend plus facile de travailler et de réfléchir ensemble.
Dans le Ted Talk Le pouvoir du dessin : l’image en action, Roberta Faulhaber raconte que dans les années 1970 en Californie, David Sibbet a eu une intuition géniale. Grâce à ses amis architectes et designers, il s’est rendu compte que l’on pouvait réfléchir en dessinant sur les murs. Cela lui a permis de développer un langage visuel simple, métaphorique, qui permettait de mieux travailler et réfléchir ensemble. Les bases théoriques et pratiques d’un des courants majeurs de la facilitation graphique étaient posées.
Le dessin est notre héritage à tous : tous les enfants dessinent naturellement. Sunni Brown, co-auteur du livre Gamestorming 1, explique même que le développement du langage visuel suit la même progression chez tous les enfants, preuve de son caractère inné autant qu’universel.
l’un des deux livres références des jeux d’innovation collaborative (avec Innovation Games®,Creating Breakthrough Products Through Collaborative Play de Luke Hohmann), préfacé dans sa traduction française par Creagile.
Nous sommes des animaux visuels, a fortiori à l’ère des écrans : la quantité d’informations visuelles sur internet est en augmentation constante. Des émoticônes au graphisme, l’image joue un rôle de plus en plus important dans notre société. Elle a sa place aussi dans les réunions de travail, et pas seulement sur un diaporama. Dans nos vies saturées de technologie, le tracé manuscrit a des avantages précieux : agile, spontané, il peut être créé en temps réel et à plusieurs.
Certaines techniques, comme les Innovation Games se fondent nativement sur des modèles visuels pour faciliter la conversation : des images (arbre, bateau, toile d’araignée..) agissent comme représentation visuelle de la métaphore (le produit, l’équipe, l’eco-système…).
Certains participants ne se prêtent cependant pas facilement au jeu, pour de multiples raisons : ils se pensent mauvais dessinateurs (c’est une croyance répandue !), ont peur d’être jugés sur leur style, d’être comparés, ou encore d’être assimilés à des enfants. Ils se sentent dans leur zone d’inconfort.
Dans cette optique, l’une des qualités des facilitateurs graphiques de Creagile, au-delà de leur savoir faire technique et esthétique, est leur posture. C’est un savoir-être dans l’accompagnement au fil de l’eau des conversations et l’accouchement progressif des idées sur le plan visuel, d’une manière rapide, bienveillante, à l’écoute et constructive. Parfois même, le facilitateur graphique va devancer les dires, ouvrir des perspectives sur lesquelles les participants vont s’engager, puiser leur créativité, et ainsi davantage produire de contenus à valeur ajoutée.
La forme visuelle permet en outre au collectif de partager une vue d’ensemble, d’embrasser le système et d’y créer des connexions visuelles qui complètent celles générées par les échanges verbaux et kinesthésiques. Les dessins créent ainsi davantage de points d’ancrage émotionnels et factuels pour la création, l’organisation et la synthèse des idées.
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